En début de semaine, le comité consultatif national d'éthique rendait un
avis défavorable à la création d'une profession d'assistant sexuelle. Emotion
et indignation de la part de certaines associations qui considèrent qu'il
s'agit du "Graal" en matière de sexualité pour les personnes handicapés et de
la seule manière de "déniaisé" une grande partie de ceux qui vivent en centre
ou de ceux dont le handicap est trop lourd pour savoir comment s'y prendre ou
pour pouvoir se débrouiller seul. Mais soyons un peu réaliste, homme comme
femme, homo comme hétéro au non de quoi sous prétexte de nos handicaps
physique, mental ou psychique devrions-nous nous "contentez" de ce qui n'est
rien d'autre qu'un acte de sexe tarifée? Sommes nous trop hideux, trop inapte,
trop irregardable pour être désirable par un autre être humain. Même si je
reconnais que le fait que la société commence à reconnaître que l'ensemble des
personnes handicapées, quelque soit le niveau de ces incapacités, aient des
désirs sexuels est un véritable progrès. Ne pas nier que cela entraîne des
situations dramatiques avec des expressions très violentes de ces désirs
d'autant plus dans le cas de déficiences mentales ou psychiques si l'éducation
à la sexualité n'a jamais été faite. Mais quel est le message transmis en
professionalisant la vie sexuelle des personnes handicapée tout en défendant un
accès plein et entier (c'est à dire autant que possible sans accompagnant
professionnel) à la citoyenneté, au loisir et au logement indépendant? La vie
sexuelle est-elle un "truc" bizarre dont on veut bien parler mais pas
trop?
Personnellement je suis contre l'assistance sexuelle parce que justement je
suis pour l'accès plein et entier à la vie normale pour toute personne
handicapé. Je suis pour l'égalité et contre tous dispositif d'exception surtout
quand celui-ci est penser en excluant la "voie normale" à savoir la vie de
couple. J'en ai marre que lorsque que je suis en couple on confonde ma compagne
avec la femme de ménage ou une assistante de vie. Si maintenant il faut qu'on
la confonde avec une "assistante sexuelle"... Alors oui appliquons la décision
de CCNE, commençons par faire de l'éducation sexuelle dans tous les
établissements recevant des établissements recevant des adolescents (en
adaptant le discours ou public bien sûr) parce que même avec un handicap
physique, mental, sensoriel, psychique voire un pluri ou un polyhandicap
jusqu'à preuve du contraire il leur reste un corps. Continuons à en parler dans
les établissements pour adultes (et jusque dans les EHPAD parce que la
sexualité ne s'arrête pas à 60 ans) parce que les chambres double ne sont pas
réserver à ceux qui n'ont pas les moyens et qui sont condamner à cohabiter avec
un voisin du même sexe mais devrait aussi pouvoir être ouvert de façon
naturelle au couple qui souhaite vivre ensemble puisqu'après tout aucun
handicap n'empêche de se marier alors c'est quand même un comble qu'un couple
ne puisse pas partager une chambre. Et en dehors des établissements, il y a
bien des journées de sensibilisation à la sécurité routière "spécial véhicule
adapté" , des journée de sensibilisation aux difficulté de déplacements en
milieu urbain non accessible, des journée de sensibilisation aux handicaps
sensoriels, des journées de sensibilisation aux troubles de la communication,
des journée de sensibilisation au maintien à domicile et j'en passe alors à
quand des journées grand public de sensibilisation à la sexualité pour
tous?