Et soudain la chute

S'il y a une chose qui me fait particulièrement peur et que j'ai du mal à supporter, ce sont les chutes en public. Quand je chute seule chez moi, ce n'est pas pareil. Le regard des autres sur un chuteur est relativement désagréable. Il n'y a que les maladroit et les gens alcoolisés qui tombent, d'autant plus si c'est en fin de soirée (typiquement dans un concert) et sans raison apparente... Il y a beaucoup de préjugés et d'incompréhension face à un chuteur régulier. Je chute parce que mon pied à traîner et ne s'est pas lever assez pour franchir une marche, parce qu'entrainer par la pente et mon propre poids mes genoux ont déverrouiller brutalement, parce que dans la fatigue un de mes bras à traîner et que soit je me retrouve en défaut d'appui au moment critique soit mon bras se dérobe et le résultat est le même, parce que quand je parle tout en marchant je ne regarde plus mes pieds mais mon interlocuteur et qu'il y a toujours un putain de nid de poule mal placé, parce qu'il y a tellement de raison qu'il y en a presque une par chute. Bien sûr, il y a la prévention : les séances de kiné, la marche quotidienne pour entretenir la musculature, l'alternance des aides à la marche et surtout le respect de la fatigue musculaire. S'asseoir pour contempler un paysage mainte fois connu et pour laisser le temps aux muscles endoloris de reprendre leur souffle. Mais malgré toute l'attention que je peux porter à mes déplacements, malgré toute ma vigilance, parfois je chute et il arrive que ce soit en public. Mais quand c'est dans la rue, je préfère chuter seule. Il y a toujours un moyen de m'en sortir à l'aide du mobilier urbain même si c'est difficile, même si c'est épuisant. Tandis que s'il y a du monde, il y a toujours des bons samaratins pour me portez secours. Je ne leur en veux pas. Mais je me conteterais bien du fait qu'il me remette debout, d'un remerciement et d'un au revoir. Les questions lancinantes sur mon éventuelle alcoolisation, les leçons de morale sur la dangerosité des chutes, le risque de blessures et éventuellement le fait que "dans mon état" je ne devrais pas traîner seule le soir et enfin le plus énervant les incitations à apeller les pompiers pour passer trois heures aux urgences alors qu'il n'y a ni saignements ni douleurs importantes. Je comprend que pour une personne lambda une chute de ma part puisse être impressionnante mais j'en fait suffisamment pour savoir quand c'est grave et que je vais m'en tirer avec des bleu et des douleurs musculaires et quand ça va être la mort et que oui, il faut que j'aille à l'hôpital. Je n'aime pas avoir à me justifier devant des inconnus. je suis tomber et c'est tout. Pourquoi faudrait-iil épiloguer sur le pourquoi du comment?

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