Politique sportive : de la compatibilité de l'accès pour tous et du haut niveau

Souvent en matière de politique sportive comme en matière de politique culturelle, deux politiques semblent s'affronter : l'accès pour tous et l'élitisme. Cet article du Monde sur la politique sportive de la fédération française handisport illustre bien cette dualité.
En matière de sport, il ne faut pas se voiler la face. Un certain nombre de pratiquants a envie de faire du sport pour "s'amuser" ou "se défouler" mais d'autre ont des aspirations différentes et il s'agit bien de compétiteurs. Plus l'accès est massif, plus le nombre de compétiteurs est important. Forcément, il y a un moment ou il apparaît une pyramide de niveau pour ces compétiteurs et certains peuvent être considérés comme de véritables sportifs de haut niveau. L'accès pour tous créer donc "naturellement" des sportifs de haut niveau et il parait assez aberrant de ne pas les accompagner sous prétexte que l'on a pas chercher à ce qu'ils arrivent et qu'ils ne sont donc qu'une "cerise sur le gâteau" d'une politique bien conduite.
A l'inverse une politique purement élitiste n'est pas viable sur le long terme. Tous simplement parce qu'elle "assèche" le vivier de recrutement et est donc une politique à court terme qui ne permet pas de changer de génération. S'il n'y a pas de formation la plus large possible, les jeunes talents ne peuvent être repérés et encouragés vers le haut niveau. Il ne faut pas se voiler la face, le talent et l'entraînement ne suffisent pas pour faire un champion. Il faut aussi éviter l'écueil des blessures et de la démotivation. Il faut donc une base large pour obtenir quelques champions.
Le sport fonctionne sur ses deux "jambes" : les compétiteurs (dont ces de hauts niveaux) et les non compétiteurs ou pratiquants de loisirs. Une politique ne permettant pas de faire cohabiter les deux est forcément génératrice de frustration mais aussi d'une certaine inefficacité. Avoir l'idée de "faire du sport" nécessite de pouvoir se projeter. Et pour cela, les sportifs de haut niveau sont un excellent moteur. A chaque exploit d'une équipe de France de quelques sport que ce soit ou même lors de la consécration d'un champion au sein d'un évènements multisport du type jeux Olympiques, une "vague" d'inscription en club a lieu parce qu'un certains nombre de téléspectateurs s'est identifier à ce(s) champions et a une idée fantasmé du sport qu'il va pratiqué. Cette envie va leur faire passer le pas et commencer à s'entrainer. Il est possible qu'ils abandonne parce que l'image qu'ils avaient et la réalité de l'entraînement ne correspondent pas. Mais toujours est-il qu'ils ont pousser la porte. Le haut niveau est un véritable porte drapeau et un moyen d'accès en terme de politique d'accès pour tous.

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