Quand j’étais ado, j’ai pu faire un baptême d’ULM. Ca m’avait beaucoup plu
même si je n’avait pas eu cette sensation d’apesanteur décrite par
beaucoup.
Et depuis quelques années j’ai envie d’essayer le parapente. Là, pas de moteur
pour maintenir en vol. Juste une voile qui ralenti la chute. Alors je me disait
que la sensation d’apesanteur pourrait être enfin là. Et puis c’était une forme
de défi sur la vie profondément validiste en mode « je suis en fauteuil
mais je peux tous faire ». Il y a toujours de ça même si je ne suis plus
en fauteuil. J’ai une espèce de rage à l’intérieur de moi qui veut pouvoir tout
faire, qui veux profiter de ce corps pour voir s’il a des limites (spoiler, oui
il en a ^^ du genre monter quatre étages, se taper 500m de dénivelé positif en
une journée ou danser pendant deux heures).
Pour des raisons diverses et variées, je n’ai eu mes dates de vacances d’été
que très tard. Alors j’ai du chercher des offres de dernières minutes. Au
départ, je voulais aller à l’étranger et puis j’ai renoncer. Pas à cause des
prix mais plus de la logistique pour me rapprocher d’un aéroport. Du coups,
j’ai regarder un peu partout en France et je me suis décidé pour aller à Le
Lioran parce qu’il y avais une offre de dernière minute en pension complète et
que ça m’allait bien. J’aime bien la montagne, été comme hiver. Et puis je me
suis dis qu’au pire, ce serai des vacances reposantes tout en gardant en tête
que je voulais faire du parapente. C’est d’ailleurs là première chose que j’ai
demandé en arrivant : l’adresse d’une école de parapente. C'est comme ça
que j'ai découvert Thang
ka. Petit plus jamais désagréable, ils sont aussi agréer pour le vol des
personnes en situation de handicap donc n'hésitez pas à les contacter si vous
séjourner dans le coin même si je n'ai pas tester cette option.
J'ai pris rendez-vous pour un baptême. Comme c'était la fin de la saison, j'y
pu en avoir un dans la semaine. Malheureusement le jour J, il y avait trop de
vent le matin. Pour des raisons d'organisations médicamenteuse, je suis mieux
en fin de matinée qu'en fin de journée. Mais ce n'est pas si grave. J'ai été
faire un tour au lac du Pècher (à sec... Comme l'étang des landes mais en plus
grand) et à Riom es montagne. Ensuite je suis rentrer faire une sieste et je
suis reparti pour Dienne.
C'est là que l'aventure commence. Déjà, il faut prendre le quatre quatre pour
monter à travers les estives. Ca fait des souvenirs en plus. Et puis après, il
faut marcher pour finir par arriver au site de décollage. J'ai eu un peu de mal
à monter au niveau cardio-respi et je n'est pas regretter d'avoir pris mes
chaussures de marche plutôt que mes baskets montantes (de toute façon, dans le
matériel demandé, ils précisent bien de prendre des chaussures qui tient bien
les chevilles alors c'était l'une ou l'autre). Après j'ai attendu que les
élèves partent les uns après les autres. Attention, ça peut être long et c'est
dans les estives. Bien prévoir des vêtements chaud si vous êtes sensibles (ou
pas d'ailleurs... Il vaut pieux prévenir que guérir) parce qu'en plus de
l'altitude, il y a le vent. J'ai un peu regretter de ne pas avoir pris mon
compact pour faire quelques photos. Celle faite avec le portable ne donne rien.
Mais c'est un dinosaure alors peut-être qu'avec un smartphone, ça rend mieux.
Et de toute façon, je ne pouvais pas emmener mon reflex qui prend pas mal de
place. Donc, bon, j'ai pas de photos mais c'est bien graver dans ma tête.
Après les choses sérieuses ont commencée. Il y a fallu s'équiper. Il y a une
petite poche à l'arrière du harnais qui peut contenir quelques affaires. Mais
je pense qu'il faut opter pour le minimalisme et ne pas trop compter dessus
pour y ranger les affaires pris "en trop". Ensuite c'est le topo de ce qui va
venir. C'est simple, il faut courir.
Alors j’ai couru, j’ai couru aussi fort et vite que je le pouvais, comme si ma
vie en dépendait. Et puis mes pieds ont quitter le sol. Et j’ai voler dans le
vent assourdissant (attention pour les personnes sensibles au bruit, le vent
dans les oreilles produit vraiment un son très fort. Pour moi c'était limite
gênant alors que je n'avais pas mes appareils), comme un oiseau. Pas de
sensation de chute ni d’élévation au décollage. C’est juste la montagne qui
s’est éloignée de mes pieds. Ensuite, je me suis caler en position de vol (très
agréable pour moi, c'est presque une position fœtale) Et là, il y a plu qu'à
profiter. Je n'ai pas senti le harnais de tout le vol et je n'ai pas eu le
vertige (que j'ai pourtant facilement). J'ai adoré voler comme ça. Il n'y a que
le bruit du vent et les paysages magnifiques. Peut-être même que je le referais
ou que je ferai un petit stage pour voler toute seul.