Arrêt de travail, handicap et précarité

Pour beaucoup de raisons, cumuler précarité et en arrêt est financièrement un vrai problème. Et je viens de découvrir une petite subtilité de l'impact du confinement sur mes revenus. Et maintenant que je le sais, je ne suis plus sûre d'accepter les arrêts maladies à moyen terme.

L'Allocation Adulte Handicapée (AAH) est calculée de façon trimestrielle pour ceux qui comme moi maintiennent une activité professionnelle alors qu'en arrêt maladie l'AAH est calculée sur les revenus annuels deux ans en arrière. Concrètement pour moi, ça veut dire que lors du confinement, les revenus pris en compte sont ceux de l'année 2018 où j'étais en arrêt aussi mais en temps plein avec maintien de salaire (comme prévu par les textes pour les fonctionnaires). Du coups, je dépasse le plafond pour l'AAH différentielle qui m'est normalement versée. Et ce problème va persister encore deux ans puisqu'après mon arrêt, j'ai enchaîné sur un temps partiel thérapeutique avant de passer réellement en mi-temps à la toute fin 2019. J'aurais donc des revenus annuels identiques à mes revenus trimestrielles à partir de 2022. D'ici là, mes revenus pourront varier du simple au double si jamais je suis en arrêt maladie.

Dernier détail, la prime d'activité est supprimée au bout de trois mois d'arrêt maladie. Techniquement, je peux donc me retrouver à mi-salaire sans aide de la CAF. C'est très fâcheux. Je sais que les retards de soins conduisent à des arrêts plus long et en même temps, je me retrouve à devoir arbitrer entre mes revenus et ma santé. Et dans ces cas là, il n'y a jamais de bonne solution.

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