Précarité médicamenteuse

J'ai déjà parler des pénuries récurrentes de certain de mes traitements. Mais il y a un autre aspect de la délivrance des médicaments qui, en quelque sorte, m'oblige à ne pas changer de pharmacie.
J'ai trois médicaments atypiques et qui ne sont donc pas stockés par les pharmacies de ville "tout venante". Deux sont des molécules peu utilisée car dite "de deuxième ligne" (en gros il s'agit de molécules qui ne s'utilise pas seule mais en complément d'une autre de la même classe et/ou en cas d'échec de cocktail de molécules classique) et la troisième fait bien parti de la pharmacopée "de base" mais c'est le dosage qui pose problème (je prends du 250 alors que les dosages "classiques" sont du 500mg et du 1000mg). Je ne sais pas vraiment comment fonctionne le stockage des médicaments dans une pharmacie mais comme beaucoup d'autre malade chronique je vais chercher mon traitement une fois par mois (enfin tous les 28 jours plus exactement) et dans la même pharmacie. A force, ma pharmacie stocke l'intégralité de mon traitement et je n'ai donc pas à revenir (sauf en cas de pénurie) et mine de rien c'est un vrai confort de ne pas avoir à planifier deux passages à la pharmacie parce que j'ai déjà suffisamment d'autres choses à faire.

J'ai choisi de me confiner chez ma famille pour éviter le sentiment de solitude en n'ayant que des contacts virtuels. Je n'ai pas eu le temps de passe à la pharmacie avant de partir. Du coups, j'ai changer de pharmacie qui , évidement, n'avait pas tout mon traitement. C'est d'autant plus inconfortable qu'il y a un vrai risque de pénurie vu le confinement et la fermeture des frontières. Sur ce premier ravitaillement, je n'avais pas trop de contrainte vu que je l'ai fait la première semaine du confinement. Mais si le confinement dure après le 1er décembre, ça risque d'être franchement inconfortable et je vais sûrement devoir taper dans ce que je suis bien obliger de définir comme un stock stratégique. Je stocke un mois d'avance sur ces trois molécules "au cas où". Pour l'instant, je n'ai eu besoin d'y recourir qu'une seule fois pendant le premier confinement. Mais ce stockage individuel n'est pas vraiment une solution à long terme et la création d'une réserve stratégique national de médicaments devrait être, à mon sens, une vraie priorité d'une stratégie de politique de santé.

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