Il y a longtemps que je voulais faire ce post mais je ne savais pas comment
le tourner.
Je suis très fatigué en ce moment. Au point de dormir plus de douze heures la
nuit et de faire deux siestes dans ma journée. Ca m'arrive assez régulièrement
quand je me force à faire des choses qui me sorte de ma zone de confort. J'ai
un traitement médicamenteux lourd. Lourd au point qu'un interne m'a un jour
demander comment je restait debout avec tous ça. En fait, j'ai besoin de "tout
ça" pour tenir. Je ne sais pas ce qui est le plus fatiguant ente le traitement
ou la maladie. Alors je m'accorde des périodes de répit comme hier. Mais ce
n'est pas une solution à long terme.
Assez bizarrement pour lutter contre la fatigabilité, le sport est une arme
redoutable. Alors je me force à faire du vélo et à aller toute les semaines au
cours de danse. Ca ne fait pas tout parce que c'est sur le long terme que
l'endurance revient. Ou pas. J'ai fait d'immense progrès depuis l'année
dernière mais j'ai toujours ces périodes off. Et ça m'énerve au plus haut
point. Je n'en parle pas parce que je n'ai pas envie de savoir que les autres
aussi sont fatigué parce qu'il n'y a peu de base commune pour en parler.
Quand j'ai expliquer à mon ancien directeur que je voulais passer à 80% à cause
de ma fatigue, il m'a répondu qu'il ne connaissait personne qui ne soit pas
fatigué après une semaine de travail. Je lui parlait épuisement, il me
répondais de faire un effort. C'est agaçant. Alors je n'en parle plus qu'avec
le médecin du travail. Ce qui peut donner des consignes déroutantes pour la
DRH. Comme d'imposer que j'ai peu de contacts avec le public comme avec mes
collègue et surtout un bureau ou je suis seul. Ce n'est pas un caprice mais une
nécessité pour me laisser gérer la fatigue comme je veux. Et ça c'est
appréciable.