Il y a quelques semaines j'ai fait un article sur l'épuisement. Je ne
vais pas mieux aujourd'hui. J'ai repris le travail à mi-temps thérapeutique et
je suis encore plus épuisée.
Alors sur les conseils de mes soignants, j'ai élaguer mon emploi du temps pour
laisser plus de place à des temps de repos. J'avoue que je le prends mal. Je me
sent coincer d'un coté par la peur de rechuter et de l'autre par l'envie
d'avoir une vie "normale". Mon quotidien est une guerre pour tout un tas de
raisons, essentiellement d'ordre médical et des handicaps qui en résultent. Et
je suis mauvaise joueuse. Alors quand je perd une bataille, j'ai du mal à
l'accepter même je commence à comprendre que demander de l'aide et des conseils
peut m'être profitable. Un jour je ferait un billet sur l’étayage et ce qu'il
m'apporte.
J'essaye de fonctionner par objectif et là, j'ai préférer me donner plus de
chance de réussir mon retour au travail. Choisir un objectif, c'est renoncer à
d'autres en particuliers dans une période électorale. Je suis du genre à
vouloir tout mener de front et souvent, je pousse "trop loin" et ça se finit en
catastrophe, le plus souvent par une hospitalisation. Un jour j'ai eu une très
longue discussion avec un médecin du SAMU à ce sujet. Je n'était pas prête à
entendre ce qu'elle me disait sur mes fréquents aller retour maison/hôpital et
les risques associés. Maintenant, je le comprends même si ça reste dur. Je suis
un peu moins hyperactive et j'exprime un peu plus mes besoins.
J'apprends doucement à me préserver, à prendre du recul même quand je milite.
J'apprends à prendre mon temps, à faire des erreurs et à ne pas être
indispensable, à remettre à plus tard et à me poser. C'est long mais j'ai
l'espoir de trouver un équilibre de vie qui me va. Et pour l'instant, je ne
suis pas prête à renoncer au travail. J'y viendrais peut-être un jour mais pas
maintenant. Alors je me laisse le temps de ne pas être épuisé tous les matins
dès que le réveil sonne et je tente d'éviter le surmenage en espérant que ça ne
soit pas déjà trop tard.