En ce moment j'ai de gros problèmes de saturation cognitive et sensorielle.
Et c'est malheureusement une boucle (à peu près) sans issue.
Quand je suis fatigué, je ne supporte plus le bruit, la lumière ou les odeurs.
Mais l'inverse est vrai aussi. Quand je suis exposé à trop de sollicitations
sensorielles, ça me fatigue très vite. Et c'est pareil sur le plan
cognitif
Il n'y a pas longtemps que je me suis rendu compte de ce problème et malgré les
discussions avec mes différents soignants, il n'y a pas vraiment de solutions à
part m'isoler. J'ai déjà parler de la pratique de l'isolement volontaire mais
en ce moment, ce serai compliqué de le faire.
D'abord parce qu'au niveau du travail, j'ai pris un nouveau poste au 1er mars
et que ça me fait beaucoup de choses à apprendre (ou à réapprendre vu que j'ai
déjà travailler dans ce service). Et qui dis nouveau poste dit nouveau bureau
avec de nouvelles stimulations à trier. Pour la première fois depuis longtemps,
je suis en bureau double. Il faut donc que je m'adapte aux habitudes de ma
collègues et qu'on arrive à un compromis qui soit confortable pour nous deux.
Je rentre plus fatigué le matin et malgré la sieste, j'ai du mal à récupérer
pleinement.
Et au niveau de ma vie personnelle, je suis dans une période où je suis
beaucoup socialisé, en particuliers avec des personnes que je ne connaît pas ou
peu. Là aussi, c'est une source de fatigue et de stress. Pour moi qui ai besoin
de calme pour me concentrer, les réunions régulière à plus de trente sont un
calvaire d'autant plus qu'elles sont en soirée pour s'adapter au mieux aux
disponibilités de tout le monde. J'essaie de me ménager mais c'est compliqué
d'autant que je vois bien que la notion de fatigabilité n'est pas comprise par
tout le monde et je ne suis pas sûr que tout le monde soit au courant.
C'est le principale problème du handicap invisible. Ce qui n'est pas nommé
n'existe pas. Heureusement, en ce moment, il pleut et je n'ai pas à gérer la
lumière toute la journée. Et c'est là que je sais que j'ai atteint mes limites.
J'en suis de nouveau à choisir entre me faire à manger ou passer un coups
d'aspirateur. Il me reste quinze jours à tenir à ce rythme là. Et après je
rentre en hibernation la plus longue possible.