Skippy le kangorou est un de mes compagnons depuis mes années lycées.
Parfois c'est agréable mais souvent il m'ennuie. Je n'ai jamais vu la série
mais j'aime bien ce nom qui raisonne. Je pourrais certainement l’appeler
autrement mais Skippy lui va comme un gant.
Skippy ne sais pas s’arrêter. Littéralement. Il m’entraîne à tourner autour des
tables, à former des ronds points, à bouger, à brasser de l'air. Ralentir est
compliqué et s’asseoir un cauchemars. Bouger deviens un besoin comme boire ou
respirer. Quand je rencontre Skippy, tout deviens compliqué et sa présence
n'est malheureusement calmé par rien que je connaisse en dehors du sport.
M'accrocher au vélo d'appartement ou faire naufrage.
Skippy m'ennuie. Encore plus dans cette période de confinement. Il fait un
concours de temps avec ma couette et ce n'est pas tellement agréable. Je
m'ennuie parce que même mon esprit pédale dans la semoule et se créer des ronds
points sans s’arrêter. Même écouter de la musique me perturbe. Les chansons
sont si longues. Skippy n'accroche à rien, ne veux rien à part bouger. Il
oublie tout sauf la temporalité. Avec lui le temps devient d'une longueur
effrayante. La trotteuse se mue en petite aiguille. Mais impossible de trouve
d'autres activités que tourner en rond.
Alors j'essaie de calmer Skippy, de me forcer à marcher lentement et à ne pas
courir d'un objectif à l'autre. J'essaie de me poser doucement, de réduire ma
vitesse, de construire des argumentations, d'écouter le chant des oiseaux.
Skippy est un compagnon embarrassant mais très fidèle. Et souvent j'ai envie de
l'emmener à la SPA même s'il est affectueux.